Qui sont les consommateurs de compléments alimentaires ?

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Le nombre de Français consommant occasionnellement des compléments alimentaires ne fait que croître, puisque 1 Français sur 5 a pris un ou des compléments -alimentaires dans l’année. Mais l’on reste très loin des pratiques américaines. Par exemple l’image des compléments alimentaires reste entachée de doutes ou de suspicions en France, renforcée par les alertes des agences sanitaires, comme récemment encore. Pourtant, la législation en France est rigoureuse et la nutrivigilance efficace.

De plus, la relation des Français avec la nourriture et la table est très forte, très différente de celle qu’ont les Anglo-Saxons : le plaisir alimentaire et la convivialité restent heureusement très forts. L’aliment n’est pas considéré comme une source de nutriment mais comme vecteur de plaisir et porteur de sens, de sorte que le besoin de compléter l’alimentation ne s’impose pas puisque celle-ci ne se situe pas uniquement dans le registre nutritionnel. Cependant, les consommateurs réguliers sont de plus en plus nombreux. Pour eux, les compléments alimentaires correspondent à une attente. Avant de définir qui sont ces consommateurs, on s’attachera brièvement à décrire ce que sont les compléments alimentaires.

Les compléments alimentaires

Répondant à la législation des aliments et non pas des médicaments, les compléments alimentaires doivent bien évidemment être sûrs et sains (il faut remarquer que les seuls accidents concernent des produits de phytothérapie mal contrôlés, importés, vendus sur Internet…). Ce ne sont pas non plus des médicaments et ils n’ont donc pas d’AMM, mais ils doivent être déclarés, autorisés et conformes à la réglementation [1].

Ce ne sont pas non plus des aliments si l’on se réfère à la définition très juste de Jean Trémolières : un aliment est une denrée comestible, nourrissante, appétente et coutumière. Seuls les deux premiers termes sont adaptés aux compléments alimentaires.

Les compléments alimentaires contenant des vitamines et des minéraux sont les plus courants et ceux pour lesquels l’indication nutritionnelle est la plus évidente. En bonne sémantique nutritionnelle, on devrait distinguer les compléments (qui complètent les apports nutritionnels) et les suppléments (qui rajoutent quelque chose à l’alimentation). Les compléments au sens strict sont là pour diminuer le risque de déficit, les suppléments pour tenter[...]

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À propos de l’auteur

Service de Nutrition, Institut Pasteur, LILLE. Service de Médecine Interne, CHRU, LILLE.